À propos



HYMNE, texte de Lydie Salvayre
publié aux Éditions du Seuil,

a été créé au Théâtre Les Déchargeurs, 75001, du 2 mai au 1er juin 2013, puis joué le 5 octobre 2013 à l'Auditorium du CRD de Clamart.

Reprise les 26 et 27 février 2015 à l'Espace Icare, 92130, et le 10 mars 2015 au Bouillon / CDN d'Orléans.


Adaptation : Isabelle Hurtin
Direction artistique : Thomas Cousseau, Isabelle Hurtin
Assistant artistique, photos, films : Kevin Chemla
Lumières, régie : Jean-Marc Hennaut
Musiques : DJ Goudman / Jimi Hendrix
Répétitrice : Yael Stalnikiewicz
Attachée de Presse : Isabelle Muraour
Avec : Isabelle Hurtin, DJ Goudman

Production : Compagnie du Ness
Avec le soutien du Conseil Général des Hauts-de-Seine, la SPEDIDAM, ARCADI plateaux solidaires.





Lundi 18 août 1969, à Woodstock.
Ce matin-là, Jimi Hendrix accomplit un geste d'une portée immense.
II aimanta le public en jouant l'hymne américain à sa façon.
The Star Spangled Banner cessa d'être un Hymne national pour devenir celui de la rage, de la beauté, unique, celle d’aujourd’hui.
Une œuvre d’art.
C'est un cri. De toute puissance. Démesuré et qui résonne à l’infini. Hendrix offrit au monde entier un de ses plus beaux morceaux.
Une femme, Lydie, est spectatrice de ce moment intense, elle le vit et le traduit avec ses mots, pour en éclore la force. Une présence mystérieuse, un DJ, l’accompagne. Il flirte, avec les trois minutes quarante-trois, folles, jouées à la guitare par Hendrix.
Tous deux plongent dans la musique et dans ce geste historique avec noblesse et émotion.








Une scène. Une chaise haute, élégante, bleue. Un micro sur pied. En fond de scène, le matériel son et les platines d'un DJ.

Un travail stylisé de lumières, blanches, comme un ciel fade, ou colorées comme la couleur des flammes proposée par Hendrix, à la fois dans ses musiques, et dans ses tenues.

Une femme, mûre, belle, simple. Une robe colorée, un blouson de cuir rouge, les cheveux défaits.

Elle apparaît.
Elle voit, elle écoute l'Hymne de Hendrix, elle comprend qu’à ce moment précis, cet homme ne sera plus jamais le même, qu’elle ne sera plus jamais la même. C’est ce qui les unit.
La musique l’enlace. La guitare sans retenue, transforme un édifice en œuvre d’art, en une parole si forte, que petit à petit, elle s’efface, laisse ce cri, ce chant s’exprimer.
Elle force, en quelque sorte, par sa prise de parole, à témoigner de l’arrogance vertigineuse d’un jeune homme, seul, ivre de musique, de tristesse. 
C’est comme s’ils parlaient ensemble.
Car il a laissé une trace.
Lydie est presque seule sur le plateau. Elle est accompagnée d’un DJ, jumeau de cet homme fou d’espoir, qui flirte avec l’Hymne.
Avec une présence mystérieuse, il ponctue sa parole, joue avec elle, l’accompagne habilement. Ils sont complices. Dans la musique de Jimi Hendrix et son hymne inoubliable.
Elle disparaît.